1070 km plus tard, des nouvelles!

 

Je viens de compléter ma cinquième semaine de défi. Pour être honnête, ça ne s’est pas tout à fait passé comme je l’avais prévu. « Houleux » serait le mot juste pour décrire mes premiers 1000 km… J’ai rencontré quelques problèmes et je suis passée par toutes sortes d’émotions… Rassurez-vous tout de suite, je suis toujours là, plus déterminée que jamais à relever mon défi pour une cause qui me tient à cœur, les enfants malades. Je vous raconte.

Virus

Comme vous le savez, je fais ce défi avec deux amies. Nous pédalons chacune 9 700 km en 2018. Cece et Nicole ont commencé à pédaler le 1er janvier. Pour ma part, j’étais au Mexique, en vacances. J’ai donc commencé le 16 janvier, à mon retour. Évidemment, elles ont plus de distance parcourue que moi. J’avais en tête de rattraper mon retard pour être à peu près à égalité avec elles à la fin du mois de janvier. Or, trois jours après mon retour du Mexique, alors que je commençais tout juste à m’amuser sur mon vélo, je suis tombée malade. Mal de gorge, congestion, mal de tête, fièvre, perte de la voix, la totale! J’ai été alitée et complètement dysfonctionnelle pendant trois jours. Impossible de pédaler. Le retard avec mes amies continuait de se creuser.

L’inévitable blessure

Je suis finalement remontée sur mon vélo avec la même idée en tête : réduire l’écart avec mes amies le plus rapidement possible. Entendons-nous, il ne s’agit absolument pas d’une course, chacune y va à son rythme; mais j’avais tout de même envie de les rattraper. Le matin du 31 janvier, j’étais toujours derrière et j’ai décidé de pédaler pendant 4 heures. LA MAUVAISE IDÉE. Quatre heures de vélo, même à intensité moyenne alors que je dois déjà pédaler tous les jours un nombre de kilomètres important, c’est l’équivalent de prendre un TGV direction blessure.  En descendant de mon vélo, j’ai ressenti une douleur à la bandelette ilio-tibiale de la jambe gauche. Une vieille blessure que je savais toujours en dormance, et qui soudainement ne dormait plus du tout! Ouille, la douleur était vive. J’étais enragée contre moi-même. Déçue d’avoir repoussé mes limites trop loin. Fâchée d’avoir pris une si mauvaise décision. Le lendemain, ça n’allait pas mieux. J’ai dû faire appel à un entraineur privé pour m’aider à me sortir de cette situation. Mon coach m’a rassurée, le surentrainement est monnaie courante chez les sportifs. J’ai arrêté de me culpabiliser et je me suis mise en mode solution. Rapidement, un programme de musculation a été établi et une meilleure gestion de mes efforts au quotidien aussi. Mon coach est venu chez moi, il a analysé mes techniques de pédalage et m’a donné de précieux conseils. Deux jours de repos ont suffi pour que je reprenne la route. Je suis désormais bien en selle avec une nouvelle façon d’approcher mon défi, de nouvelles connaissances et bonne dose d’optimisme dans le cœur! Ce défi en est un de longue haleine. Ce n’est pas un sprint, c’est l’équivalent d’un ultra-marathon. Si des embûches se présentent et m’empêchent d’atteindre un objectif quotidien, je dois amortir le kilométrage à rattraper sur plusieurs jours, plutôt que le lendemain!

Droit devant

À ce jour, un de plus beaux apprentissages que j’ai fait, c’est que, lorsque je trouve ça difficile, j’arrive à sortir de ma tête et à descendre dans mon cœur. Il y a des moments où j’ai l’impression que les kilomètres ne s’accumulent pas assez vite. C’est à ce moment que je descends dans mon cœur. Je me rappelle la chance que j’ai d’être en santé, je me rappelle pourquoi je pédale, pour qui je pédale. Je pense à tous ces enfants et à leur famille qui livrent des combats inimaginables, au quotidien, pour trouver le moyen de vivre avec la maladie. Pour eux, pour vous les faire connaître, pour vous les faire aimer, pour vous donner envie de les aider, je me rendrais sur la lune si je le pouvais. Pour le moment c’est Vancouver! Au moment d’écrire ces lignes, j’ai pédalé 1070 km et j’ai amassé 1680$. Merci de donner, merci de m’encourager. Dès demain, je vous présenterai l’histoire d’Émile.

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